Au Burkina, l’Incivisme=faillite du pouvoir de Blaise

11 octobre 2013

Au Burkina, l’Incivisme=faillite du pouvoir de Blaise

Depuis les années 1998, le Burkina Faso vie une crise structurelle sans précédent. La cause, elle est bien connue des Burkinabè : les assassinats politiques, les crimes économiques et les pillages des ressources naturelles par les multi nationales et autres prêtes non. Les politiques sont aussi nos opérateurs économiques, il y a permanemment conflit d’intérêt entre la chose publique et le bien privé. Par-dessus tout, cette crise est liée à un problème de gestion structurelle de l’Etat qui s’est approfondi depuis l’arrivée au pouvoir du Capitaine Blaise Compaoré dans les conditions sanglante et fratricide. En 2011, le cumul des frustrations a atteint un niveau sans précèdent dans les classes moyennes et les basfond du pays. Les élections de décembre 2012 ont montré aussi le niveau d’exacerbation de la crise : plus de 30 milliards investis et moins de 5 millions d’électeurs récoltés. Dès lors, le pouvoir qui a compris que les problèmes assez grave et s’est mis à courir. Organisation des états généraux du civisme par ci, atelier de contribution à la citoyenneté par-là etc.

Pour les progressistes, il convient de se demander ce qui suit :

–          Qu’est-ce que le civisme et l’incivisme ?

–          Pourquoi l’incivisme dans notre pays ?

–          Quelle alternative à l’incivisme que vit notre pays ?

A toutes ces  interrogations, il convient de noter que le civisme est vu comme étant le respect, l’attachement et le dévouement du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit. C’est le dévouement donc pour l’intérêt public, la chose publique. Cela dit, le civisme nécessiterait donc une conscience politique plus élevée avec l’implication de prendre conscience de ses droits et de ses devoirs au sein de la collectivité. Il se distingue de la citoyenneté (condition du citoyen) et de la civilité (respect des autres dans les rapports privés).

Le ministère de la justice diagnostiquant l’incivisme écrit dans un rapport ce qui suit que : « l’incivisme grandissant : l’incivisme, phénomène  nouveau au Burkina Faso, est constitué de troubles à l’ordre public et des acte de vandalisme se traduisant par des destructions de biens publics et privés, voire des atteintes physiques. Phénomène inconnu avant les événements de mars 2011, l’on est tenté de dire que ceux-ci en constitue le point de départ. Cependant, à l’analyse, une telle déduction serait hâtive car en réalité, la mort de Justin Zongo n’en a été que l’élément déclencheur. Le déclenchement du phénomène étant survenu dans le  milieu scolaire et universitaire, l’impunité pourrait davantage expliquer son origine du fait de situations similaires à celles de Justin Zongo demeurées impunies (mort des élèves de Garango en 1995, Norbert Zongo de Koudougou en 1998, Flavien Nébie de Boussé en 2002, sans oublier les nombreux disparus et assassinats politiques sous différents régimes et demeurés sans solutions). Dans son diagnostic, le collège des sages mis en place pour la journée de réconciliation nationale du 30 mars 2001 a reconnu que la crise née de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo était réelle et profonde. Elle était structurelle, s’étendait à tous les secteurs de la vie nationale et touchait toutes les couches de la population. Elle se manifestait dans les domaines  social et culturel, politique, administrative, économique et enfin éthique. Les tragiques évènements de Sapouy du 13 décembre 1998 n’ont été que le déclencheur. La mort de Justin Zongo à Koudougou a produit les mêmes effets. Il es à craindre qu’un cycle de violence ne s’instaure ». (Rapport d’étude sur les  défis liés à la sécurité dans les régions du sahel et du nord du Burkina Faso, mai 2012, p6). Et le Capitaine et son pouvoir  de la 4ème république multiplient les activités, foras et autres état généraux pour lutter contre l’incivisme. Il est même arrivé que ses premiers ministres fassent des déclarations sur le phénomène ; mais toutes les structures mises en places par eux, donnes, dans leur rapport les mêmes résultats et les engagements populistes des premiers ministres ne sont pas suivit d’effet notamment dans la lutte contre la corruption par exemple. Pourquoi ?, parce que c’est une logique du système capitaliste, néocolonial qui génère la corruption, les guerres, des rapines, les tripatouillages, etc. et l’exploitation outrancière des peuples et des travailleurs. Dans le sa forme libérale, il n’y a pas de place pour l’humanité, pour l’Homme. « Le capitalisme n’a cure de la moral, disait François Perroux, économiste français.

Or, justement Blaise Compaoré en jouant le bon valet de l’impérialisme français en occurrence, a conduit directement le Burkina Faso depuis les  années 1991 dans un capitalisme de types sauvage à travers l’ajustement structurel dicté par la Banque mondiale et le FMI, deux institutions instruments de l’ONU, du G8 et de l’OMC…, pour promouvoir le libéralisme dans le monde et au Burkina Faso.

Comme le rapport du ministère de la justice l’a dit, le pouvoir de la 4è république sait très bien quelles sont les causes de l’incivisme des citoyens.

Si l’on considère la définition du civisme dont on a parlé plus haut en y joignant que cela s’applique en particulier à l’institution qui représente cette collectivité, a ses conventions et à ses lois, et que lus généralement le civisme est le dévouement pour l’intérêt publique, pour la chose publique etc., il apparaitra assurément que c’est le pouvoir et ses alliés qui foulent aux pieds le civisme. Ils n’ont pas d’attachement pour la chose publique encore moins pour leur pays. Les puissances étrangères, françaises pillent notre pays allègrement avec la bénédiction de Blaise Compaoré et que lui et son clan profitent des miettes (rapport Insiders Mining (https://www.africaintelligence.fr/insiders/AMF/BURKINA%20FASO/2013/04/16/burkina-faso–l-eldorado-des-anciens-ministres/107955845-BE2) sur la maffia de l’or dont blaise et François sont les parrains). Et, se taisent sur in certain nombre de maltraitances des travailleurs dans les entreprises. Pour le cas que je connait le mieux c’est celui de la presse :(cf https://wilfriedbakouan.blog4ever.com/blog/lire-article-734948-9947899 demissions_aux___editions_le_pays___dieu_payera_a_.html). Il n’est pas besoin de démontrer que Blaise Compaoré et les siens n’ont aucun dévouement pour la chose publique. Les différents assassinats dont il a été fait mention plus haut additionnés à ceux de leurs compagnons du CNR et des centaines de Burkinabè valeureux tués pour préserver un pouvoir néocolonial, confirme le caractère apatride et incivique de nos gouvernements sous la 4è république  dont l’intérêt de ses membres n’a été autre que de  le pillage des richesses sociales, si bien qu’ils ont riches, très riche, arrogants et  vivent opulemment et dans la débauche, les exemples sont là autour de chacun de nous : Guiro Ousmane, Joseph Paré, Yonli Ernest Paramanga, Badini Boureina etc..

Mais les travailleurs Burkinabè n’ont pas accepté cet état de gouvernance à leur imposer par le capitaine et ses hommes de mains. Ils ne sont pas prêts de l’accepter. C’est ça qui explique qu’il y a différentes formes de luttes et de rejet de cet ordre-là. Il arrivera le moment où les différentes formes de luttes convergeront inexorablement vers un seul objectif: balayer l’ordre établi par les apatrides à la tête de l’Etat et à la solde de l’occident impérialiste. Les Burkinabè font désormais et de plus en plus leurs le fait que « le civisme nécessite une conscience politique et implique la connaissance de ses droits et de ses devoirs au sein de la collectivité ». ce sont les actes en opposition et en rejet de l’incivisme des dignitaires du régime qui sont appelé par eux « INCIVISME DES BURKINABE ». Face à ce rejet dans tous les ordres de la société Burkinbè, le pouvoir et ses thuriféraires n’ont pas trouvé une perspective autre que la répression des citoyens conscients de leurs droits et de leurs devoirs. La Brigade anticriminel (BAC) et plus récemment la création de l’unité d’intervention de la police (UIP) sont mis en place contre « les casseurs les bandits et les terroristes », mais pas contre les délinquants aux cols blancs. Il est donc clair que c’est pour contrer le mouvement insurrectionnel qui est en marche au Burkina Faso au regard des démonstrations faites plus haut et des rejets de la gestion du pouvoir par les populations. Pour cela, l’alternative appartient au peuple qui est en train de se doter d’une conscience politique de  plus en plus posée.

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Commentaires

Isaac
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Bonne reflexion mon chèr ami!